La première famille qui m'a hébergée était beaucoup plus moderne que celles que j'avais rencontrées pendant mon tour de deux semaines. La mère et la grand-mère prenaient beaucoup soin de leur image et ne faisaient pas grand chose de leur journée, les enfants étaient très capricieux et pas très autonomes. Ca changeait de la famille de Monhoon ! La yourte comportait un frigo, un lit double immense, une grande télé et, à l’extérieur, il y avait un générateur pour l’électricité (contrairement aux panneaux solaires que nous avions souvent rencontrés en chemin). Je suis restée deux jours avec la famille. J'en ai profité pour visiter un temple et me balader aux alentours. Les paysages sont vraiment agréables. J'étais au fond d'une vallée entourée de collines couvertes de verdure et de falaises.
Le troisième jour, en début d’après-midi, je suis partie à cheval avec le père pour rejoindre une autre famille.
Nous avons traverse plusieurs vallées pendant trois heures et j'ai enfin pu faire du galop ! Nous sommes arrivés dans une plaine immense longée par une rivière en bordure de forêt. Le coin était magnifique ! Il y avait de nombreux troupeaux de moutons, chèvres, yacks, chevaux ainsi que quelques vaches.
La famille était kazakh et semblait plus pauvre. Il n'y avait que la mère, qui avait l'air assez âgée, et six jeunes enfants, qui jouaient dehors, lorsque je suis arrivée. Personne ne parlait anglais. Elle m'a offert du thé et des pâtisseries. Elle était justement en train d'en préparer de nouvelles.
Je suis ensuite allée me promener aux alentours et ai rapidement été suivie pas les petites filles. Elles étaient super gentilles et très rigolotes et m'ont montré des coins sympa.
Un peu plus tard, nous avons rejoint les autres enfants qui étaient en train de boucher tous les trous de terriers du coin avec des cailloux, sauf un. Apparemment, ils voulaient faire sortir un rongeur (pourquoi ? je n'en avais aucune idée !) et pour cela, ils allaient remplir un gros bidon d'eau à la rivière (à une centaine de mètres) et le ramenaient à l'aide d'une sorte de brouette. Puis ils versaient l'eau dans le seul trou non bouché pour inonder le terrier.
Après une dizaine d'aller-retours à la rivière, une bonne quarantaine de litres d'eau versés, d'interminables minutes d'attente le rongeur est sorti et s'est fait poursuivre par les six enfants qui ont fini par l'attraper. Ils ont alors pointé du doigt l'aigle qui était attaché à côté de la yourte et j'ai enfin compris qu'ils n'avaient pas fait tout ça juste pour s'amuser.
Il a rapidement été l'heure de diner. Deux des enfants sont partis, ils ne faisaient apparemment pas partie de la famille, et le père et le grand frère sont arrivés. Je ne me souviens plus ce qu'on a mangé (non pas le rongeur) mais je me rappelle que la mère n’arrêtait pas de me resservir alors que je n'avais pas énormément faim. Le père ne parlait pas anglais mais il avait de bonnes connaissances en russe. Du coup, je lui ai dit tout ce que j'avais appris, et comme je ne connais pas grand chose, ça n'a pas duré bien longtemps !
Je suis allée me balader un peu avant de me coucher pour profiter des derniers moments dans cet environnement superbe.
J'ai pris le bus le lendemain matin pour rejoindre la capitale où j'ai retrouvé les bruits incessants des klaxons, la circulation, la pollution et les immeubles moches. Mais aussi de vraies toilettes, un peu plus de confort et une bonne douche bien chaude ! Dans le dortoir de l'auberge, j'ai fait la connaissance de Omer et Inbar, un couple de grimpeurs israéliens super sympa ! Ils transportaient tout leur matériel d'escalade et comptaient aller grimper en Chine, au Vietnam et en Thaïlande. Ils m'ont dit qu'il y avait un festival sur une place non loin de l'auberge le soir même, qu'ils avaient vu les répétitions dans l’après-midi et que ça valait le coup d'y aller pour voir de nombreux costumes traditionnels. J'y suis donc allée. Je n'ai pas réussi à savoir nom de l’évènement mais ça ne se passe qu'une fois tous les cinq ans. Les différentes ethnies de toute la Mongolie étaient représentées dans leurs costumes traditionnels et dansaient chacune à leur tour. Il y avaient également des musiques et des chants typiques de chaque région (j'ai même vu le gars qui nous avait fait un concert privé parmi les musiciens !). C’était bien sympa !
Je suis partie très tôt le 30 juin pour prendre le train direct pour Pékin. Un trajet qui a duré plus de 30 heures...
PS : Joyeux anniversaire ma petit Grand-Mère adorée !
PS 2 : Désolée d'avoir mis aussi longtemps avant de poster cet article... Je suis maintenant au Népal et je pars en fin de semaine pour l'Inde.
Album photo : Parc National de Terelj
