vendredi 16 mars 2012

Le Vietnam

Mon entrée au Vietnam, un peu comme pour l'Inde, reflète pas mal l'image que je garde du pays...

Après avoir passé de longues heures dans un vieux bus blindé de personnes et de marchandises en tout genre (dont d'énormes sacs de riz, des poules, des morceaux d'arbres, des cochons, des oiseaux, des pieds de chèvres (?), ...) avec des chauffeurs pas très aimables et un passage à la frontière fastidieux, nous sommes arrivés à Thanh Hoa où je devais changer de bus pour me rendre à Hanoï. Mais arrivés à la gare routière, le bus pour la capitale est tout simplement parti sous nos yeux ! Nous étions 3 touristes (2 Françaises et 1 Allemande) à vouloir nous rendre à Hanoï. Après renseignements, nous avons appris que le trajet coutait environ 3€ mais que c'était le dernier bus qui venait de partir. La Française a commencé à négocier avec le chauffeur qui nous avait amené jusqu'ici et qui nous proposait de faire la route. Finalement, je ne sais pour quelle raison, nous avons accepté et avons payé environ 10€ chacune. Le gars a fait moins d'un kilomètre, a rejoint le bus pour Hanoï qui nous attendait au bord de la route et nous a jeté de son bus en criant que ce n'était pas la peine d'essayer de récupérer notre argent ! Hum, bienvenue au Vietnam !

A l'origine, j'avais prévu d'aller directement en Australie après l'Inde donc je ne m'étais absolument pas renseignée sur la Thaïlande, le Laos et le Vietnam. Et, contrairement à ce que je pensais, il ne fait pas toujours chaud dans les pays d'Asie du Sud-Est ! Il n'est donc pas très conseillé de visiter le nord du Vietnam en hiver...

J'ai passé trois jours à Hanoï, dans le froid et sous la pluie, à très peu sortir de l'auberge de jeunesse. Je n'ai donc pas énormément exploré la ville mais j'ai tout de même découvert ses ruelles "à thème" (rue des chaussures, des vêtements, des confiseries,...), son lac, l'impressionnant nombre de scooters qui circulent et j'en ai profité pour m'acheter une doudoune et un bonnet (j'avais envoyé toutes mes affaires chaudes en France après le Népal) !



J'ai pris un tour tout compris pour visiter la baie d'Along (seulement deux jours et sur le trajet le plus touristique mais vu le temps, j'ai penché pour l'option la plus économique pour quand même avoir un aperçu de la baie). Même par temps couvert, les paysages restent mythiques. Le bateau a navigué entre ces grandes falaises taillées par les vents et la mer, s'arrêtant quelques fois pour la visite d'une grotte, d'un village flottant ou encore pour une balade en kayak de mer.



Je me suis ensuite rendue à Hué dans un bus de nuit surpeuplé. Mais l'avantage au Vietnam, c'est que les routes sont bien meilleures qu'au Laos ! Beaucoup moins sinueuses et presque toujours goudronnées. 


Le mauvais temps ne m'a pas quitté, je ne suis donc restée qu'un jour à Hué où j'ai visité la cité impériale. 


Ce n'est qu'à Hoi An que j'ai enfin vu le soleil. J'ai bien aimé cette ville qui, bien qu'elle soit très touristique, reste agréable et jolie avec ses étroites ruelles et sa rivière. J'y ai retrouvé Sandra, l'Allemande que j'avais rencontré dans le bus entre le Laos et le Vietnam. Nous avons visité la vieille ville, testé d'excellents restaurants et nous nous sommes rendues à My Son, un site historique non loin de Hoi An. 




Sandra est ensuite partie directement à Ho Chi Minh Ville (Saigon) avec l'objectif de quitter le pays avant le Têt (Nouvel an Viet, une excellente excuse pour augmenter tous les tarifs trois semaines avant et encore dix jours après). De mon côté, j'ai quitté la côte pour me rendre à Pleiku, à la rencontre des ethnies des hauts plateaux. Seule touriste dans cette ville peu attrayante, j'ai eu du mal à trouver des renseignements. J'ai finalement contacté un guide qui m'a emmené découvrir les alentours. La régions est magnifique avec de nombreuses plantations de café (certaines en fleur, ça sent super bon !), de thé, d'arbres à caoutchouc et de poivre.





Nous nous sommes rendus dans un village Jarai protégé (dans la région, il faut payer pour visiter chaque village). Les maisons très rudimentaires (mais avec la télé) sont montées sur pilotis. Certains villageois possèdent des animaux (poulets, buffles, cochons), des plantations de thé ou de café ou quelques arbres fruitiers. Ils ont l'électricité mais pas l'eau courante et vont se doucher à la source dans un espace aménagé complètement ouvert.





Après un bref arrêt au lac Bien Ho, je suis partie en direction de Qui Nhong où j'ai pris un train de nuit à destination de Saigon. La ville, moderne, animée et bruyante, était très fleurie en cette période de préparation du Têt. 



Fin janvier, je suis allée faire un tour dans le delta du Mékong. La région est magnifique ! Il y a des rizières de partout, une végétation dense et bien sûr, de nombreuses rivières.




J'y ai rencontré Petra, une Allemande, et Antony, un Anglais, avec qui je me suis rendue sur l'île de Phu Quoc. Nous nous sommes posés à Duong Dong et avons parcouru l'île en scooter, découvrant d'immenses plages quasi désertes mais malheureusement pas toujours très propres. Je suis restée quelques jours à me reposer, profiter de la plage et déguster d'excellents fruits de mer puis je suis retournée à Saigon (en me faisant bien arnaquer sur le trajet du retour !).





J'ai fait la connaissance de Leslie, une amie de Damien (de Lyon), qui travaille au Vietnam depuis quelques mois et qui a eu la gentillesse de m’héberger. Nous avons partagé nos expériences de voyage, visité la ville et mangé quelques spécialités vietnamiennes. 

Il a ensuite été temps pour moi de quitter le pays. Après avoir passé environ huit mois en Asie, je me suis dirigée vers l'hémisphère sud pour me rendre en Nouvelle Zélande, un pays que je rêve de visiter depuis des années !

Albums photos : Hanoï et la Baie d'Along, Hué, Hoi An, Pleiku, Ho Chi Minh Ville, Delta du Mékong, Ile de Phu Quoc.