mercredi 29 juin 2011

Petit coucou d'Oulan Bator !

Salut tout le monde !

Juste un message rapide pour vous dire que je pars demain à Pékin après avoir passé 3 semaines géniales en Mongolie.
J'ai encore pris du retard sur mon blog mais j'ai suivi vos conseils, "Profite à fond", du coup je n'ai pas beaucoup de temps pour vous écrire, désolée !
Je vais me poser un moment à Shanghai donc j'espère pouvoir rattraper mon retard et vous donner des nouvelles rapidement. Par contre, avec la censure, je ne suis pas sûre d'avoir accès à mon blog donc je ferai surement passer les messages à ma ptite Maman. 
J'espère que vous vous portez tous bien et que vous profitez du début de l'été ! Et, comme toujours, n'hésitez pas à m'envoyer de vos nouvelles.

A bientôt !

mardi 21 juin 2011

Artybash, un aperçu de la région d'Altaï

Kostya avait noté l'itinéraire pour se rendre à Artybash dans mon carnet et m'avait dit "Pour l'hébergement, pas de soucis, tu trouveras sans problème, c'est assez touristique et il doit y avoir des personnes qui parlent anglais". Très bien !

 

J'ai donc suivi ses instructions et pris le train de nuit pour Biysk. J'y ai rencontré une femme et sa fille qui parlaient un peu anglais et qui ont proposées de m'aider à prendre mon ticket de bus le lendemain. Mais arrivées à la gare routière, impossible d'avoir un billet pour Artybash et elles n'ont pas su m'expliquer pourquoi. Par contre, la mère m'a expliqué que je pouvais passer par Gorno-Altaysk pour y prendre un minibus à destination d'Artybash. Ok !
Avant de prendre le car, elle s'est assurée de trouver une personne qui allait également à Gorno et qui m'aiderait à prendre mon ticket. Après 2h de route, c'est donc Nadia, qui ne parlait pas un mot d'anglais, qui m'a aidé au guichet. J'avais le choix entre un bus qui partait 15min après mais qui avait  changement je ne sais où, ou un bus direct mais il fallait que j'attende 1h. J'ai opté pour la deuxième solution... Grosse erreur !
Je me suis retrouvée dans un vieux minibus qui s'est fait contrôlé par la police pendant plus d'une demi-heure et qui a laissé monter un groupe de 4 ou 5 personnes bien éméchées avec des sacs énormes et qui ont payé le conducteur pour qu'il s'arrête dans toutes les petites boutiques sur le chemin pour racheter des bières, aller aux toilettes et fumer. J'ai cru qu'on n'arriverait jamais ! Surtout que je n'avais aucune idée de la durée normale du trajet... Et je commençais à m'inquiéter en voyant l'heure tourner, la pluie tomber et en apercevant l'état des petits villages sur la route.
Après avoir déposé les mecs bourrés au milieu de nulle part, c'est allé beaucoup plus vite et nous sommes enfin arrivés à Artybash où le conducteur nous a laissé sur un large chemin de terre où il n'y avait qu'un petit café et deux vaches ! Je me suis demandée ce que je faisais là ! Et les quelques touristes russes qui sont également descendus du bus avaient l'air aussi perdus que moi. Je leur ai demandé s'ils parlaient anglais, évidemment non, ça aurait été trop facile ! Ils ont dû me prendre pour une folle quand ils ont réalisé que je ne parlais pas russe et que je n'avais pas réservé de chambre. Apparemment, eux non plus n'avaient pas d'hébergement, ils m'ont donc dit d'attendre avec l'autre fille pendant que les 3 gars sont partis chercher un toit pour la nuit. Ils m'ont finalement invitée à rester avec eux dans des petites maisons que nous avons loué chez l'habitant pour moins de 9€ la nuit.


J'ai passé deux jours avec eux, à essayer de communiquer malgré la barrière de la langue. Ils se sont occupés de tout ; nous sommes allés faire un tour en bateau sur le lac, nous avons mangé du poisson acheté directement dans la barque du pêcheur et avons profité de la bania (sorte de sauna).



 
La région est très jolie, on peut apercevoir les montagnes, qui sont encore loin, et y découvrir les maisons en bois typiques de Sibérie orientale avec des cadres de fenêtres parfois très travaillés.


Le 25 au matin, je suis repartie pour Gorno-Altaysk (en 2h cette fois soit deux fois moins de temps qu'à l'aller !) où j'ai pu prendre un car pour rejoindre Biysk. Lendemain matin, j'étais de retour à Novossibirsk et le soir j'ai repris la ligne du transsibérien pour me rendre à Irkoutsk, proche du Lac Baïkal. Le trajet a duré 30h25 et s'est avéré bien moins sympathique que le premier. Mes co-passagers ne restaient que pour quelques arrêts et n'avaient pas l'air très motivés pour discuter (même entre eux). Du coup, j'en ai profité pour faire mes comptes, préparer des e-mails et un article pour le blog et feuilleter le Lonely Planet. Au final, c'est passé assez vite et je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer.

samedi 4 juin 2011

Transsiberien

A 12h40, le train était déjà en gare. Je me suis dirigée vers le provodnik (steward de train) en charge de mon wagon, qui, après avoir vérifié mon billet et mon passeport, m'a baragouiné quelque chose en russe (mon numéro de couchette je pense) puis m'a laissé monter. J'avais pris une place en platskartny (3ème classe) car c'est bien moins cher que la seconde classe et qu'on y rencontre facilement du monde. Je me suis donc retrouvée dans un wagon sans compartiment avec 53 autres passagers !
En entrant, on trouve sur la gauche les toilettes puis la chambre des provodnitsi et sur la droite, un samovar toujours rempli d'eau bouillante. Un peu plus loin, il y a les couchettes : sur la droite, deux lits superposés longent le mur du train et sont bordés du couloir qui traverse tout le wagon. Sur la gauche, on trouve deux lits superposés de chaque côté, perpendiculaires au mur, comme dans les trains couchettes français. Bon, ce n'est pas très clair donc voici un petit schéma et une photo :



J'étais dans le tout premier "compartiment", sur la gauche. Nous n'étions que quatre car les couchettes de droites servaient à stocker les gros sacs contenant les draps pour tout le voyage. J'ai donc fait la connaissance de Seseg et son mari Viktor qui sont originaires d'Oulan Oude mais vivent maintenant à St. Petersbourg. Ils se rendaient dans leur famille pour quelques jours de vacances et pour récupérer leur fille, qui habite avec sa Grand-Mère, pour qu'elle puisse commencer l'école à St. Petersbourg. Et il y avait également Natacha qui vit à Moscou avec sa fille et son mari. Elle allait rejoindre des amis à Krasnoïarsk. J'ai vraiment eu de la chance car Seseg était la seule personne du wagon a avoir quelques notions d'anglais. Ça a rendu les échanges plus faciles ! Ils ont été surpris d'apprendre que je voyageais toute seule et Natacha était plutôt inquiète. Elle n'a pas arrêtée de me donner à manger et quelques conseils en russe...


De Moscou à Iekaterinbourg, le train n'a en fait pas emprunté la ligne principale du Transsiberrien mais l'itinéraire de l'Oural. Nous sommes donc passés par la jolie ville de Kazan et non par Vladimir, Nijni-Novgorod ou encore Perm. Nous avons ensuite rejoint l'axe principal jusqu'à Novossibirsk (en fait, jusqu'à Oulan Oude mais je n'étais plus à bord !)

Les 49h26 de voyage ne m'ont pas parues trop longues et se sont très bien passées. Il n'y a pas eu de gros ronfleurs, ce n'est pas si bruyant que ça finalement et c'est assez convivial !

Alors qu'est-ce qu'on fait pendant presque 50h dans un train ?
Eh bien, on discute, on dors (beaucoup), on mange (souvent ! Et principalement des nouilles instantanées), on boit du thé et parfois de la vodka, on admire le paysage (des forêts de bouleaux la plupart du temps) on s'occupe comme on peut et on attends parfois plus d'une heure pour pouvoir aller aux toilettes ! En effet, elles sont fermées avant, pendant et après la plupart des arrêts en gare. Il faut donc prévoir le coup ! Pour cela, il y a une fiche sur la porte qui indique la durée de fermeture des toilettes pour chaque ville.

Lors des long arrêts, on peut descendre sur le quai où nous attendent de nombreuses habitantes du coin qui vendent quelques spécialités locales, divers aliments et boissons et parfois quelques souvenirs.


Pendant le trajet, je me suis tout de même demandée où étaient ces voyageurs dont beaucoup de monde m'a parlé et que je suis supposée rencontrer en chemin pour ne pas parcourir le monde constamment toute seule... Après avoir traversé plusieurs wagons, j'en ai déduit qu'ils n'étaient pas là !

Je suis arrivée à Novossibirsk le 22 à 14h36, heure de Moscou. Il faut savoir que tous les trains russes sont indiqués à l'heure de Moscou. Mais ce n'est pas le cas des trains de banlieue (elektritchka), des cars ni des minibus. Donc ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver.

Je n'ai pas trouvé la ville très attrayante mais c'était seulement  le moyen de rejoindre la région d'Altaï où Kostya m'a conseillé d'aller.


Album photos : Transsibérien