mardi 22 novembre 2011

L'Inde, suite et fin !

Agra n'est pas une ville très accueillante. On se fait harceler partout et tout le temps. Nous sommes allés visiter le Taj Mahal dès l'aube et c'est vrai que ça vaut le coup de subir les agressions de la ville. C'est magnifique ! Il y a beaucoup de détails et rien n'a été fait au hasard.




Nous sommes restés moins de deux heures puis nous sommes allés visiter le fort d'Agra, assez impressionnant aussi.




Une journée à Agra suffit donc largement ! Attention à ne pas prévoir d'y aller un vendredi car c'est le jour de fermeture du Taj...

L'étape suivante a été Jodhpur, la ville bleue. Nous avons visité l'impressionnant fort qui surplombe la ville, et Jaswant Thada, un mausolée de marbre blanc surnommé le petit Taj.




Nous avons fait la connaissance de Manu, un Belge qui vient tous les ans en Inde. Il parraine une jeune orpheline et revient à Jodhpur chaque année avant le Diwali pour offrir des robes à de jeunes Dalits adorables. Ce sont des intouchables, c'est-à-dire qu'elles ne font pas partie du système des castes indiennes et sont donc reléguées aux tâches les plus dégradantes et subissent de nombreuses discriminations. Elles passent leurs journées à ramasser des déchets dans la rue et les traînent dans des sacs qui sont aussi grands qu'elles. Nous avons accompagné Manu et les filles pour faire les boutiques et avons passé des moments inoubliables. Nous avons même goûté les meilleurs lassis de toute l'Inde ! Délicieux !





Nous sommes partis de Jodhpur le coeur serré, tristes de quitter Manu et les filles. Nous avons pris un train de nuit pour Jaisalmer, une ville à l'ouest du Rajastan, proche de la frontière avec le Pakistan. A 6h30 du matin (normalement 5h30 mais on avait du retard), les rabatteurs sont à l'affût sur le quai de la gare pour nous proposer leurs hôtels et safaris dans le désert. En Inde, un seul "non" ne suffit pas à leur faire comprendre qu'on est pas intéressé et quand on vient de passer moins de 5h à dormir dans un train, il est plus difficile de se montrer patient !


Nous avons découvert l'impressionnante citadelle mais avons été déçu par le côté trop touristique du fort.



Nous nous sommes laissés tenter par un safari dans le désert à dos de dromadaire. Nos fesses en ont bien souffert, les paysages n'étaient pas spectaculaires, dans les villages que nous avons traversés, nous nous sommes fait assaillir par des dizaines d'enfants qui nous demandaient des sous, nous n'avons presque pas vu les dunes de sables et c'était trèèèès long... D'un autre côté, les guides étaient très sympa, la nourriture était bonne et traditionnelle, c'était intéressant de découvrir les différents villages bien que nous n'ayons rien appris sur le mode de vie des habitants, nous avons vu le coucher de soleil dans les dunes de sable et, le must, nous avons dormi dans le désert sous un ciel tapissé de milliers d'étoiles.






A peine rentrés du safari, nous avons pris un bus de nuit pour rejoindre Udaipur. C'est assez bien fait ; il y a des cabines avec des couchettes simples ou doubles. Par contre, la route est tellement mauvaise qu'il est très difficile de dormir.


Udaipur est une jolie ville qui possède deux lacs et de nombreux temples et palaces. Nous nous sommes pas mal baladés dans la ville et au bord du lac.




Le dernier jour, nous sommes allés dans la campagne qui entoure Udaipur et nous sommes arrêtés dans un petit village où nous avons beaucoup intrigué les habitants. Le coin était superbe et nous pouvions apercevoir la ville au loin.




Il a ensuite été temps de nous quitter. J-D est parti dans le Nord voir le Dalai Lama (et visiter de nombreuses villes) et je suis allée en direction du sud pour atteindre Hampi.

Après deux trains de nuit, un après-midi à Mumbai (Bombay), une journée à Margao (Goa), un train de jour, un taxi, trois rickshaws et un bateau (soit plus de 2000km), je suis enfin arrivée sur "l'île" d'Hampi ! Et j'ai tout de suite adoré ! Le village est traversé par une rivière, il y a de nombreux temples, des ruines, des rizières, des cocotiers, des collines et des milliers de blocs de granite orange/beige ! C'est calme et joli mais il y a de nombreux touristes.


 

Julien, un grimpeur de Poitiers, m'a rejoint le lendemain de mon arrivée. Nous avons passé 15 jours là-bas entre grimpe, glandouille, visites, rencontres et balades. Bon, personnellement, je n'ai pas beaucoup grimpé n'ayant plus le physique mais je me suis bien reposée !




Nous avons quitté notre petit coin de paradis début novembre pour aller à Bengalore où Julien devait prendre son avion pour rentrer en France et moi, mon train pour Pondichéry, une ancienne colonie française située sur la côte est de l'Inde. A la gare, j'ai rencontré Mani, un Indien de 23 ans qui était venu chercher sa petite soeur, enceinte de 8 mois, pour qu'elle accouche dans sa ville natale.

Pondichery est très différente des autres villes indiennes (du moins le quartier français). Les rues sont larges, goudronnées, pavées ou couvertes de béton, plutôt propres et il y a de nombreux arbres (chaque maison doit posséder un arbre et les propriétaires doivent l'entretenir).



J'ai profité de mon séjour là-bas pour prendre quelques cours de yoga, me promener sur le front de mer et visiter la ville. Je suis également allée à Auroville, une ville expérimentale qui aspire à une vie communautaire en parfaite harmonie. Apparemment, c'est loin d'être parfait mais l'idée est intéressante.


 

J'ai revu Mani et sa famille. Ils étaient aussi contents de faire ma connaissance que je l'étais de les rencontrer ! Ils habitent tous ensemble dans une vieille maison (les deux enfants, les parents, les grands-parents et une ou deux cousines). La petite soeur de Mani a 21 ans, elle s'est mariée l'année dernière, habite maintenant vers Bengalore et va accoucher dans un mois environ. J'ai eu le droit à toutes les photos de famille, surtout celles des mariages, événement très important dans la vie des Indiens.



Les femmes ont préparé le repas (mais les hommes savent cuisiner aussi, si besoin). Nous avons mangé par terre, Mani, son père et moi, et les femmes ont mangé après. Dommage que nous n'ayons pas pu passer plus de temps ensemble mais nous gardons le contact et espérons nous revoir un jour.

Je suis ensuite partie à Mamallapuram, un petit village de pêcheurs et de tailleurs de pierre à quelques kilomètres au sud de Chennai (Madras). Il y a une grande plage de sable où reposent les bateaux de pêche et quelques monuments à découvrir. C'est assez calme et les gens sont plutôt sympathiques.






J'ai pris deux bus locaux pour aller à l'aéroport de Chennai le 17 novembre où j'ai pris un avion vers minuit direction la Thailande ! Je suis arrivée à Bangkok vers 5h du matin, soit après 3h30 de vol et moins d'une heure de sommeil...

Merci à J-D pour ses photos (mon appareil m'a lâché au Nepal et le nouveau faisait des photos pas top)

Je vous écris depuis Koh Pha Ngan où j'ai fêté mes sept mois de voyage en m'offrant un bon massage d'une heure et demie sur la plage, au son des vagues. :) Bon courage à ceux qui bossent ! ;)


Albums photos : Agra, Jodhpur, Jaisalmer, Udaipur, Mumbai, Hampi, Pondichery, Mamallapuram.

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