lundi 25 juillet 2011

D'Irkoutsk à Oulan Bator

Samedi matin, je suis partie pour Oulan Oude, de l'autre côté du lac Baïkal. La ligne du transsibérien longe le lac au sud offrant de superbes paysages durant une grande partie du trajet. C'était le 4 juin et on pouvait encore apercevoir des morceaux de glace dériver sur le lac.





Le train est arrivé à Oulan Oude à 18h et je me suis rendue à l'auberge de jeunesse à pied, dans une chaleur étouffante. En traversant cette ville, capitale de la Bouriatie, on ne peut manquer de remarquer les visages typiquement asiatiques des habitants, car ici, la population est majoritairement originaire de Mongolie. L'auberge est située juste à côté de la place du centre-ville où trône une tête géante de Lénine (assez étrange quand même).






Le soir, je suis allée manger dans une yourte restaurant qui proposait des spécialités mongoles pour quelques roubles. J'y ai mangé des buutz (sortes de ravioli), une soupe et quelque chose qui ressemblait à une crêpe fourrée à la viande de mouton. Je me suis dit que la nourriture mongole n'était pas aussi terrible que ce qu'on dit et que je devrais pouvoir m'en contenter pendant 3 semaines.

Le lendemain, à l'auberge, j'ai rencontré Andreja, une Croate de 39 ans qui accompagnait son père qui rêvait de voyager en Russie. C'est la première fois que je rencontrais des touristes Croates ! Je pensais aller visiter un peu la ville mais je me suis retrouvée à discuter longuement avec eux. Je leur ai parlé de mes différents voyages dans leur pays et nous nous sommes aperçus que j’avais davantage visité la Croatie qu’Andreja ! J'ai appris qu'elle avait l'habitude d'héberger des couchsurfeurs et que le concept a beaucoup plu à son père qui a alors voulu voyager de la même façon.

J'ai dû les quitter en début d'après-midi pour prendre le train qui me mènerait à Oulan Bator. Il faisait moins lourd que la veille mais le soleil tapait fort et il faisait super chaud.

Sur le quai, j'ai retrouvé Peter, un Américain que j'avais brièvement croisé sur l'île d'Olkhone. Il était en train de discuter avec des Hollandais (qu'il avait croisés sur l'île) qui se sont avérés être mes voisins de compartiment. Dans les trains mongols, il n’y pas de troisième classe donc pour la première fois depuis le début de mon voyage en Russie, j'étais dans un vrai compartiment avec seulement 4 couchettes. Et au final, nous n'étions que 3.




Le train s’est mis en route et nous n’avions aucune idée de la durée du trajet car tout dépendrait du passage à la frontière. On roulait à une vitesse incroyablement lente. Les voitures dépassaient le train sans difficulté, c’était exaspérant ! La chaleur était difficilement supportable et les hôtesses de wagon avaient refusé de déverrouiller notre fenêtre donc nous profitions du peu d’air qui venait du couloir.




Arrivés à la frontière russe, les douaniers ont collecté nos passeports et feuilles d’immigration puis nous avons pu descendre du train pendant une heure. Nous en avons profité pour nous dégourdir les jambes, aller aux toilettes (très important !) et acheter des boissons fraîches. En revenant vers notre wagon, nous avons remarqué que la plupart des autres compartiments avaient leurs fenêtres ouvertes donc nous avons redemandé aux deux hôtesses, qui, après quelques supplications de notre part, ont accepté. Et on a rapidement compris pourquoi elles nous avaient dit non la première fois ! Elles ont mis plus de 5 minutes à ouvrir la fenêtre après avoir dû dévisser complètement toutes les vis et forcé dans tous les sens !

Quelques minutes plus tard, on nous a demandé de rejoindre nos compartiments, de fermer les fenêtres (NOOOOON !!!) et même les rideaux.
Et ils nous ont laissé enfermés là, dans la fournaise, pendant 3 heures. On pouvait voir quelques douaniers passer dans le couloir, parfois accompagnés de leur chien, des Mongols chargés de sacs énormes et des personnes qui nous proposaient de changer nos Roubles contre des Tugrik à des taux aberrants. Parfois, on nous demandait de sortir du compartiment pour pouvoir l’inspecter mais le reste du temps on ne pouvait que se demander ce qu’il pouvait bien se passer.

Aux alentours de 19h, le train a enfin démarré et nous avons atteint la frontière mongole 30 minutes plus tard. La procédure a repris et a encore duré presque 2 heures…




Donc, un conseil, si vous n’avez pas absolument envie de prendre le transmongolien, il y a des bus qui partent d’Oulan Oude, qui roulent bien plus vite que le train, qui mettent beaucoup moins de temps à passer les deux frontières et qui coûtent moins cher !

Lorsque le train est reparti, nous avons pu manger tranquillement puis il a rapidement été l’heure de se coucher.

Au réveil, nous avons enfin pu apprécier la beauté des paysages mongols.





Par contre, à l’approche d’Oulan Bator, capitale de la Mongolie, on déchante un peu. On aperçoit quelques routes goudronnées, les yourtes se transforment en buildings et barres d'immeubles soviétiques et la ville est surplombée par un fin nuage de pollution.

J’étais impatiente de découvrir le reste du pays !

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